Mobilisation pour l’augmentation des pensions Agirc-Arrco

(Mise à jour le 10 janvier 2023 à 13:36)

bulletin janvier 2023 Le maintien du pouvoir d’achat concerne tout le monde, y compris les retraités ! Si le SMIC, indexé sur l’inflation, a progressé de 31,2 % depuis 2008, dans le même temps, les retraites dans le privé n’ont augmenté que d’un peu plus de 18 % (retraite de base + Agirc-Arrco). Une baisse du pouvoir d’achat flagrante, qui s’accélère avec l’inflation galopante de 2022. L’Agirc-Arrco, régime complémentaire qui concerne plus de 13,2 millions de retraités, a concédé à ceux-ci une augmentation de 5,12 % au 1er novembre, dont 0,1 % de rattrapage sur 2021. La confrontation est inévitable ! (Cliquez sur l’image pour afficher le bulletin de janvier, effectuez un clic droit pour le télécharger sur votre ordinateur.)

Des moyens existent pour financer les augmentations. Les retraité.e.s se mobilisent pour la défense de leurs pensions. Ils et elles se rassemblent partout en France, avec un seul mot d’ordre : Exigeons l’augmentation de nos retraites.

Avec 2,6 milliards de bénéfices sur l’exercice 2021 et 0 euro de dettes, l’Agirc-Arrco a largement les moyens de financer ces augmentations.

Le montant des réserves disponibles s’élevait, à la clôture de l’exercice fin 2021, à 68 milliards d’euros, en hausse de 6 milliards d’euros par rapport à l’année précédente !

Négociation sur la gestion future de l’Agirc-Arrco.

Lors du conseil d’administration de l’Agirc-Arrco du 6 décembre, des initiatives se sont tenues partout en France, devant les sièges du Medef, des préfectures, avec l’Union Confédérale des Retraités UCR-CGT pour exiger une hausse des retraites complémentaires de 6,2 % pour l’année 2022.

« Nous revendiquons aussi l’ouverture de négociations pour redéfinir les critères de gestion de la caisse complémentaire dominée par le Medef » explique Bernard Devert, responsable Union Confédérale des Retraités UCR-CGT sur les questions Agirc-Arrco. « La moitié des participants du conseil d’administration prétendument paritaire appartient au Medef ».

En 2023 aura lieu la fin du contrat de 2019 et l’ouverture des négociations (conditionnées à la future réforme des retraites) : ce sera l’occasion de redéfinir le fonctionnement, la durée des réserves et leur utilisation et de reprendre la main sur la gestion des retraites complémentaires.

Une régression sociale ne se négocie pas, elle se combat !

« Ne parlez pas d’acquis sociaux, parlez de conquis sociaux, parce que le patronat ne désarme jamais. »(Ambroise CROIZAT). La réforme des retraites est inscrite dans l’agenda de MACRON (ex-directeur général adjoint de la banque ROTHSCHILD) comme l’une des réformes les plus emblématiques. Notre détermination est intacte et la confrontation est inévitable car il n’abandonne pas son projet. Toute l’histoire souligne combien seuls les rapports de force ont permis de changer son cours et de gagner de grandes avancées.

La CGT revendique une retraite assurant un départ de toutes et de tous à taux plein dès 60 ans.

Notre système actuel par répartition doit, certes, être amélioré pour prendre en compte la diversité et l’évolution du monde du travail actuel, mais à qui fera-t-on croire que ce qui a été créé à la Libération dans un pays ravagé et ruiné par la guerre devrait se traduire, aujourd’hui, par une régression sociale dans une des plus grandes puissances économiques du monde ?

Ce qu’il faut, c’est un autre partage des richesses.
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